Nov 1, 2025

La resilience climatique au coeur de la chaine de valeur grands groupes et PME

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Des grands groupes aux PME : la résilience en chaîne

 

Dans son dernier article, Tardigrade AI relayait le Corporate Resilience Survey 2025 de MSCI, qui montrait combien les grandes entreprises ont désormais intégré le risque climatique dans leurs décisions stratégiques et financières : 76 % d’entre elles disposent d’un cadre formel de gestion du risque physique, et 61 % lient même la rémunération de leurs dirigeants à la performance en matière de résilience.

Les grands groupes ne sont pas résilients isolément : leur robustesse repose sur celle de leur chaîne de valeur, à commencer par leurs fournisseurs et sous-traitants.

Or, au cœur de ces chaînes d’approvisionnement mondialisées se trouvent des milliers de petites et moyennes entreprises (PME), fournisseurs, sous-traitants, distributeurs, dont la solidité conditionne directement la continuité opérationnelle des grands donneurs d’ordre.

 Ces PME sont les maillons invisibles mais essentiels de la résilience économique mondiale. Et comme le montre un rapport de l’UNDRR (United Nations Office for Disaster Risk Reduction), ce sont aussi les plus vulnérables aux aléas climatiques et aux crises systémiques.

 Renforcer leur capacité à anticiper, s’adapter et se relever, c’est renforcer la résilience de tout l’écosystème économique.

 

Quelques chiffres pour mieux comprendre les enjeux 

  • 90 % des entreprises mondiales sont des PME.

  • Elles génèrent 50 % du PIB mondial et deux tiers des emplois.

  • 40 à 60 % ne rouvrent jamais après un sinistre climatique.

  • 27 jours de trésorerie moyenne en cas de choc.

  • Dans les pays développés, 38 % deviendraient illiquides en moins de trois mois.

  • Seules 28 % des PME déclarent avoir une stratégie climat.

  • Les stratégies sont souvent centrées sur la reprise post-crise, pas sur la réduction des vulnérabilités.

 

Diagnostiquer pour agir : comprendre son exposition avant la crise 

Avant même d’investir dans des solutions d’adaptation, les PME doivent pouvoir mesurer leur exposition climatique et financière avec précision. C’est une étape indispensable pour anticiper les pertes potentielles, hiérarchiser les risques et définir les actions les plus efficaces.

Grâce à des outils comme ceux développés par Tardigrade AI, il est désormais possible d’évaluer, à l’échelle du site et du péril, les pertes annuelles attendues (EAL), le Climate Value at Risk, ou encore le coût de l’inaction. Ces diagnostics hyper-granulaires, actualisés avec les données climatiques les plus récentes, permettent d’identifier les maillons faibles partout dans le monde, car la résilience d’une entreprise dépend toujours du site le plus vulnérable de sa chaîne de valeur.

En combinant ces analyses au système d’alerte anticipée géolocalisé de Tardigrade AI, les entreprises peuvent passer d’une logique de réaction à une logique d’anticipation, et enclencher la mise en place de plans de continuité d’activité (BCP) solides.

 

Cinq leviers qui font des plans de continuité un pilier de la résilience

 Les plans de continuité d’activité (Business Continuity Plans, BCP) représentent un levier fondamental de la résilience. Dans un contexte de dérèglement climatique où les aléas deviennent plus fréquents et plus intenses, la préparation n’est plus une option, c’est un avantage compétitif décisif. Selon l’UNDRR, les plans de continuité d’activité font souvent la différence entre les entreprises qui se relèvent et celles qui ne s’en remettent pas.

 

1.       Un outil concret de préparation et de décision

 Un BCP définit les étapes critiques pour maintenir ou reprendre l’activité après une perturbation : évaluation des risques, hiérarchisation des fonctions essentielles, attribution des rôles, procédures de communication et simulations.
Les entreprises dotées de BCPs récupèrent plus vite, limitent les pertes et démontrent une meilleure agilité opérationnelle face aux crises.

 

2.       Une mesure de prévention à faible coût

Les plans de continuité sont des outils de mitigation peu coûteux comparés aux pertes économiques qu’ils permettent d’éviter. C’est ce qu’on appelle une mesure “sans regret” : ils sont utiles quel que soit le scénario futur, génèrent des bénéfices immédiats à faible coût d’investissement, et accroissent la solvabilité de l’entreprise auprès de ses partenaires financiers et assureurs.

Les BCP constituent ainsi une réponse accessible aux PME qui manquent de ressources pour des approches plus complexes de gestion des risques ou de reconstruction post-catastrophe.

 

3.       Un socle opérationnel pour la résilience

La continuité d’activité est la traduction opérationnelle de la résilience.
Elle donne corps à des principes souvent abstraits : réduire la vulnérabilité, protéger les salariés et les actifs, garantir la reprise.
Un BCP bien conçu structure la résilience et la rend mesurable.

 

4.       Un avantage stratégique et financier

Les entreprises dotées de BCP testés et actualisés gagnent en compétitivité et en crédibilité. Elles minimisent les interruptions, conservent leurs clients, protègent leurs données et sécurisent leurs partenaires.
Un BCP solide améliore la bancabilité et l’assurabilité : il réduit le risque perçu par les financeurs et assureurs, favorise des conditions plus favorables et peut même conduire à des primes plus faibles.

 

5.       Un signal fort aux parties prenantes

Les partenaires commerciaux, investisseurs et assureurs voient dans un BCP une preuve de proactivité et de stabilité.
C’est un signal de confiance et de sérieux qui renforce la position de l’entreprise dans les chaînes de valeur mondiales.

 

Vers une mobilisation collective pour la résilience

 

Si la responsabilité première de la préparation incombe aux dirigeants de PME, la résilience ne peut être pensée de manière isolée.

Les grands groupes, les institutions financières et les pouvoirs publics ont un rôle déterminant à jouer pour diffuser les outils, les données et les pratiques de prévention tout au long des chaînes de valeur.

Les donneurs d’ordre peuvent intégrer des critères de résilience climatique et opérationnelle dans leurs relations fournisseurs, favoriser l’accès à des diagnostics mutualisés, et accompagner leurs partenaires dans la mise en place de plans de continuité.

De leur côté, les banques et les assureurs ont tout intérêt à encourager la prévention : un tissu de PME plus résilient, c’est un système économique plus stable, mieux protégé contre les pertes systémiques et les ruptures d’approvisionnement.

Dans ce contexte, Tardigrade AI agit comme un facilitateur technologique : en combinant données climatiques, intelligence artificielle et indicateurs financiers, la plateforme permet à chaque entreprise, quelle que soit sa taille, d’accéder à un diagnostic d’exposition précis, actualisable et comparable.
C’est cette démocratisation de l’information climatique actionnable qui permettra de rendre la résilience accessible, mesurable et actionnable pour tous.

 

Conclusion : la résilience, un investissement collectif et rentable

Le dérèglement climatique ne menace pas seulement les actifs : il fragilise les chaînes de valeur entières.
La résilience d’une entreprise ne se décrète pas, elle se construit, site après site, maillon après maillon, à travers une meilleure connaissance de ses risques et des plans d’action concrets pour y faire face.

 Les plans de continuité d’activité sont aujourd’hui l’un des meilleurs investissements sans regret qu’une PME puisse faire : peu coûteux, efficaces et reconnus par les assureurs et financeurs, ils constituent la première pierre d’une stratégie de résilience durable.

La prévention coûte toujours moins cher que la réparation, mais elle exige une vision partagée du risque et des outils capables de le mesurer.

 

Grâce à l’analyse granulaire et financière proposée par Tardigrade AI, chaque entreprise peut désormais transformer le risque climatique en levier de décision, de compétitivité et de confiance.