Gérer les conséquences de la chaleur en entreprise : l’importance d’utiliser les bonnes métriques

Gérer les conséquences de la chaleur en entreprise : l’importance d’utiliser les bonnes métriques
06/08/2024

🌡️La semaine passée, nous avons été nombreux à ressentir beaucoup d’inconfort sur les terrasses, dans les usines, les bureaux, les chantiers, et les maisons, au point que tout effort devenait pénible, voire dangereux. Pourtant, le thermomètre n’a pas battu de records. Que s’est-il donc passé ? L’humidité était anormalement élevée. Or, nous savons que ce qui impacte la santé, le bien-être, et la sécurité, que ce soit en vacances ou au travail, c’est la chaleur ressentie, une mesure que le simple thermomètre ne peut quantifier seul. Nous avons besoin d’un indice qui prend en compte le taux d’humidité dans l’air, tel que l’Humidex, un indice exprimé en °C, combinant la température de l’air et le taux d’humidité. Introduit pour la première fois en 1965, la formule actuelle de l’Humidex a été développée en 1979 par le service météorologique du Canada.

🌍Par exemple, le 30 juillet à midi, près de Tours, la température sous abri était de 34,2°C avec un taux d’humidité de 69%, donnant un Humidex (ou chaleur ressentie) de 49,5°C. Vers Poitiers, avec une température de 34,4°C, l’Humidex atteignait 48°C. En début d’après-midi dans la Sarthe, la température ressentie grimpait à 50,2°C, et une grande partie du nord-ouest de la France subissait des températures ressenties bien au-delà de 40°C. Le lendemain était tout aussi insupportable, mais le troisième jour, la situation commençait à s’améliorer.

🥵L’impact des températures élevées sur la santé est bien documenté. Au travail, la productivité baisse dès que la température dépasse 24°C et chute de moitié au-delà de 30°C. De plus, la chaleur est à l’origine de fatigue, baisse de vigilance, somnolence et accidents. Tant que l’Humidex reste inférieur à 29, nous sommes dans une zone de confort. Au-delà de 30, l’inconfort se fait sentir. Passé 35, l’inconfort devient marqué, et au-delà de 40, le risque pour la santé est sérieux, devenant mortel passé 54.

🔢Cet épisode n’a duré que quelques jours, mais il a permis à chacun d’évaluer son impact sur son activité. Avec le changement climatique, ces épisodes vont se multiplier et s’intensifier, pas partout de la même manière ni à la même vitesse. Le Diagnostic de Performance Climatique (DPC) de Tardigrade AI est un outil qui fournit pour chaque site un ensemble de métriques de risque, historiques et projetées, pour chaque péril climatique. Pour le péril chaleur, le DPC offre de nombreuses mesures de risque, de l’Humidex au nombre de jours chauds, en passant par l’indice de vague de chaleur, ou l’évolution du besoin en climatisation, afin que chaque entreprise, quel que soit son secteur, dispose des informations actionnables et pertinentes pour comprendre et anticiper.

📣Anticiper est la clé : le DPC permet non seulement aux décideurs d’accéder à l’évolution année par année de l’ensemble des métriques de risque climatiques, suivant le scénario de réduction de gaz à effet de serre du GIEC choisi. L’anticipation est le fondement de la résilience, et le DPC est le meilleur outil pour y construire sa stratégie d’adaptation.


Références : Masterson, J. et Richardson, F. A., Humidex, A Method of Quantifying Human Discomfort Due to Excessive Heat and Humidity, Downsview, Ontario, Environnement Canada, 1979, 45 p.

Travail et santé-environnement : quels défis à relever face aux dérèglements climatiques ? 2023-010 NOR : CESL1100010X. JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. Mandature 2021-2026. Séance du 25 avril 2023. Rapporteur : Jean-François Naton

Travail et climat : Quelle prise en charge du climat sur la santé au travail ? CESE ANSES : Effets sanitaires du changement climatique sur la santé des travailleurs. Auteurs : Rémi Poirier, Henri Bastos.